Marathon Ski Tour Champ de France Masters Champ du Monde Masters Worldloppet Euroloppet WMA FFS
 
   
 

Webcams Nordiques

Association des Masters

Dossiers

Calendriers courses

Adhérer

Contact

 
 
 

4 semaines en Sibérie Orientale - Aout 2013

 Accueil > Récits de courses à l'étranger

Récit de voyage Article écrit par Gaedic Piron le 26 septembre 2013
 
   
 
 
 
122 français ont fait le déplacement au marathon de l'Engadine 2011 à St Moritz, voici un court reportage:
 
Le marathon de l'Engadine dans la très chic station de St Moritz, c'est d'abord le gigantisme: plus de 10 000 concurents réparties sur 8 ligne de départ, un stade de départ immense (dont par ex la Foulée Blanche ferait bien de s'inspirer à Autrans)
 
Un parcours initial presque plat et magnifique
le cadre du marathon de l'Engadine est féérique avec d'abord un cheminement entre les lacs du plateau qui s'étend de Maloja à St Moritz
cette 1ere partie est entièrement plate et après une 1/2 heure on vient vite buter sur la 1ere difficulté du parcours qui est très courte mais plustôt raide, ici se forment les 1er bouchons et au délà de la 3eme ligne on perd toute chance de faire un bon temps
surtout que cette année la pente était glacée en son milieu avec quelques concurrents qui se mirent à monter en escaliers....
puis on redescent brièvement sur St Moritz, on traverse le village départ situé juste à coté du Club Méditerranée et c'est de nouveau une montée d'environ 3 kilomètres et qui se négocie par palliers.
 
La descente des matelas
au sommet  de cette 2eme et dernière cote, il faut redoubler de vigilance puisque se profile " la descente des matelas" ainsi nommée car descend entre des arbres qui sont ceionturés de matelas pour protéger les candidats trop présomptueux de leur vitesse et de leur équilibre
faut dire qu'aborder ce secteur en peloton est assez dangereux si un concurrent vient à cheter devant vous car avec les flots de concurrents on assiste alors vite à un empillage de corps et de skis...
la fin de la descente se termine à PonteResina, lieu d'arrivée du semi-marathon
cette année on avait le vent de face sur ce secteur et c'est avec bonheur qu'on à fait un 180° qui nous a ramené en direction de l'arrivée
 
une fin en descente et rapide
la fin est presque aussi roulante que le début avec quelques passages bien sympathiques dans les ruelles principales de villages ou il y a des ravitaillements parfois contitués de sucreries maison distribués poar des dames en manteaux de fourrure...
et on arrive vite dans le S final qui est tout en semoule et dans lequel il est impossible sprinter ( on plaint d'ailleurs ceux qui étaient en style classique !)
 
 
Une organisation suisse-allemande" un peu spéciale:
Déjà pour s'inscrire, on passe par le site du marathon de l'Engadine sur Internet, et on a la surprise de constater que presque tout est en allemand....(pour la version française on a juste droit à un unique pdf de quelques paragraphes) alors que le français et l'italien sont les 2 autres langues officielles de l'Etat Suisse.
la version
 
Sur le stade départ, pour des raisons compréhensibles on fait venir les 8000 candidats par bus + train plus de 2 heures à l'avance (pas possible de venir en voiture près de l'aire de départ) car il y a des barrages policiers, mais aucun abris (tente...) n'est possib
le alors qu'au petit matin il fait assez froid et que de surcroit pour cette édition la neige tombait en averses
 
nous avons donc trouvé refuge derrière un palace dans un auvent qui sert habituellement de stockage ....des poubelles (et oui à St Moritz on ne nage qpas que dans le luxe !)
 
pour les ravitaillement, faire attention car les premiers gobelets qu'on vous tend contiennent .... du bouillon! c'est gras et pas très digeste en course et probablement plus apprécié par les populaires qui viennent s'amuser sans regarder leur temps que par les compétiteurs. les boissons énergétiques se trouvent ensuite, puis de l'eau... gaze
 
 
, je n'ai personnellement pas pu avoir de thé chaud , donc à méditer pour les futurs inscrits
 
l'arrivée m'a laissé probablement le plus mauvais souvenir de la course avec une descente dans la semoule ou les candidats s'emilent sur 2 files  dans pouvoir se doubler
 
ensuite on attend pour avoir la médaille mais comme il y a une misérable ficelle bleue pour les tenir , tout est enmêllé et les bénévoles mettent des heures pour les séparer ! inadmissible dans une course de ce niveau d'economiser sur le ruban. d'ailleurs contrairement à d'autres courses de circuits worldloppet il n'y a aucun cadeau ou souvenir
..
 
ensuite impossible de prendre un douche alors que c'est normalement inscrit dans le réglement de la Worloppet et pas de vestiaires, ni de repas inclu dans le prix de l'inscription ...ok avec 8000 visiteurs c'est pas évident mais tout de même !
quand aux ski, pas de système bien rodé comme à la transjurassienne... mais une consigne à 2 francs suisses ( sisi !), étonnat tout ça quand on sait que le prix d'inscription ets tout de même de 74 à 118 euros ( selon la date d'inscription) !
 
et puis l'aide d'arrivée étant très réduite, c'est la queue pour sortir avec de grands escaliers à monter.......
 
la seule chose qui marche bien ( avec là encore de la queue) c'e le système de trains gratuits pour vous ramener soit à St Moritz, soit dans l'autre sens à Zernez ( mais attention vers Zernez c'es seulement un train toutes les heures)
 
 
Au total:
un parcours de toute beauté principalement dans sa partie initaile, plutôt facile car presque plat, à l'organisation très perfectible et trop cher par rapport à la prestation fournie
 
à noter que bien qu'appartenant au circuit Worloppet, il était impossible d'acheter un passeport Wordloppet sur plcae, étonnant non ?
En partant pour Yakutsk le 31 juillet dernier, je savais que le voyage ne serait pas de tout repos. Après un voyage en Bouriatie autour du lac Baïkal en 2005 et un trajet Oulan Bator - Moscou par le transsibérien, en 2007, la Russie m'est apparut dans toute son immensité et sa beauté.

Ici, encore plus qu'au Canada (deux expéditions en 1988 et 1993) on ne se joue pas des distances aisément. Cette région de Sibérie, très à l'est, s'appelle la Yakutie ou encore la république de Sakha. Le superficie couvre un territoire grand comme sept fois la France et n'abrite que 950 000 habitants, essentiellement des Yakuts (seuls 4 % sont des russes blancs issus de l'immigration).

Une autre particularité de cette région est d'être placé sous un climat très rude qui engendre des glaciers à basse altitude, des cours d'eau très nombreux et la présence du permafrost (Sol gelé en profondeur). Ici, donc, ni sol, ni humus, les arbres poussent dans le sable.

Je tiens à dire avant toute chose que cette relation peut paraître incomplète à certain, mais à ma décharge je n'ai pas visité toute la Yakutie.

 

Les formalités d'obtention du visa ne sont rien en comparaison des difficultés sur place pour visiter quelque chose, pour obtenir un renseignement où encore pour effectuer un déplacement. Mais ici, considérant les distances, pas question d'aller bien loin, vu la rareté des routes et leur état.

C'est donc tout naturellement par l'eau que Cécile et moi, avons traversé ces paysages et nous sommes immerger dans cette nature primaire.

Après une semaine passée sur une rivière avec un groupe de Yakuts, nous avons pu prendre la température et mesurer les réels besoins que nécessite une descente de rivière dans un tel environnement. Il faut aussi compter avec les ours, les loups, les élans et toute cette richesse qui nous entoure, sans oublier les nombreux et différents poissons qui permettent une pêche à chaque fois réussie (notre guide a péché un brochet de 1m20).

De retour à la ville, après avoir descendu une partie de la Buotama, il nous restait à effectuer quelques achats et trouver un véhicule susceptible de nous emmener au départ de notre périple.

Par une piste large et après un peu moins de 200 km nous roulons en direction du village de Yebe.

La voiture s'arrête près d'un bois, pas moyen de continuer plus loin. Nous poursuivons à pied jusqu'à la rivière, portant nos 45 kg de matériel pour 15 jours. A 19 h nous arrivons sur une plage de sable au bord de la rivière Matta. Un petit cours d'eau de 4 à 10 m de large. Nous gonflons notre kayak et parvenons à y faire tenir nos deux sacs étanches et notre sac à provisions.
 

Pendant les deux heures de navigation qui suivirent, il nous fallut effectuer deux portages en raison d'un encombrement de la rivière par des troncs enchevêtrés en tout sens, quelque chose qui s'apparente à un mikado géant avec de vrais arbres. Au printemps le niveau d'eau est 4 m plus haut. Nous n'osons pas imaginer quel extraordinaire spectacle cela doit être. Nous touchons du doigt les grandes débâcles printanières. A chaque portage nous portons tout le matériel en 2 ou 3 aller – retour un peu fatigants ! Il nous faut bien du temps pour ne parcourir que 200 m. Les arbres sont en travers de notre progression, le kayak est alourdi par l'eau et il n'y a pas franchement de chemin...

A chaque fois nous repartons en espérant ne plus avoir à faire ce genre de manœuvre couteuse en énergie...

En résumé la Matta est une rivière tranquille où les troncs d'arbre en travers, puis les nombreux et sournois bancs de sable nous ont demandé bien des forces. Le poisson y est en abondance, tout comme le bois. J'ai aimé ce profil sinueux, imprévisible et étroit qui traverse une belle et typique forêt sibérienne.

Après quatre jours de navigation sans âme qui vive (juste un élan et de nombreux canards) nous débouchons enfin dans la rivière Sinyaya, dite la majestueuse. C'est un cours d'eau beaucoup plus important avec des rapides plus fréquents mais pas dangereux et surtout un cheminement dans des dépôts sédimentaire du Cambrien. Cela provoque l'émergence de tours de 70 à 130 m de haut tout au long des méandres qui agrémentent ce parcours de 140 km.

Le temps a fraichi un peu, nous arrivons à la mi-août et le dernier « coup de froid » nous a permis de progresser sans la nuisance provoquée par les différents diptère. Le paysage est changeant en permanence, mais les journées se ressemblent au niveau de l'organisation. Trois feux par jour, au moment des repas, pour cuisiner, éloigner les moustiques et nous sécher sont facilement constitués, au vue de la quantité de bois répandue sur toutes les berges.

Après trois jours de navigation, nous rencontrons un ranger chargé de contrôler notre permis de pénétrer dans ce parc national. Nous avions prévu 8 jours et en sommes au septième. Tout est en règle, il nous enjoint juste d'être sorti du parc, à la fin de la rivière, 40 km plus en aval. Nous lui faisons cette promesse et après un échange très sympa il nous fait visiter son domaine et nous apporte même de la confiture d'airelle et du pain au petit déjeuner du lendemain matin.

Cette rivière est réellement un enchantement. Lorsque les bassins deviennent trop longs et que les bras commencent à fatiguer, des rapides se dessinent et le kayak prend immédiatement plus de vitesse pour notre plus grand plaisir. Les tours qui la jalonnent prennent des formes étrangement familières, parfois c'est un ours, parfois deux personnes qui s'embrassent ou encore des silhouettes sorties de l'imagination d'un sculpteur. Nous avons une carte, seulement pour cette rivière, et ne cessons donc de la regarder pour mesurer notre progression. Que de virages ! Sachant que la vitesse est plus importante à l'extérieur des courbes et que la distance du coup y est plus grandes, les choix sont parfois cornéliens. Mais, le plus souvent, cela passe bien.

Au terme de notre huitième journée nous arrivons, comme prévu, au village de Sinsk, à la confluence entre la Sinyaya et le fleuve Léna. Il est tard et nous montons la tente sur une rive assez haute, éprouvant pour la première fois la peur que quelqu'un s'en prenne à notre embarcation ! Inutilement d'ailleurs car le lendemain nous constatons que rien n'a bougé. En cheminant dans Sinsk pour faire deux ou trois achats nous prenons conscience que c'est dimanche et que les magasins sont tous fermés. Après une heureuse rencontre, on nous promet d'ouvrir un magasin à 13 h. Nous patientons et effectivement, à l'heure convenue, nous voyons arriver un homme à la mine patibulaire qui se propose de nous servir. Il nous faut surtout du pain et comme la livraison n'est pas faite ce jour là, nous compensons par des biscuits secs pour le petit déjeuner. Avec quelques vivres de plus nous repartons donc sur notre kayak pour naviguer sur l'immense Léna.

Ce fleuve, long de 4400 km, nous effrayait un peu au départ, mais forts de ces quelques jours de navigation sur des rivières plus modestes nous nous sentons rapidement pouvoir faire corps avec cet immense serpent qui lézarde la Sibérie orientale. Du sable, encore du sable et tout le temps du sable, la boite de beurre a une fâcheuse tendance à aimanter tous les grains de sable qui passent non loin d'elle !

 

Rapidement, en cheminant d'ile en iscle et de d'iscle en rives nous parvenons aux fameuses « Lena Pillars », ces tours (comme sur la Sinyaya) qui jalonnent la rive sud. En 2012 ces formations géologiques furent classées au patrimoine mondiale de l'UNESCO. Cette information nous est donnée sur la berge dans un camp où sont aménagés de longs et parfois raides escaliers qui nous permettent d'atteindre le sommet d'une de ces tours. La vue est saisissante et nous percevons l'insignifiance de notre présence sur l'eau à la surface de ce géant (jusqu'à 32 km de large) qui veut bien nous accueillir !

Ici encore ce sont les saules que nous rencontrons sur les premiers mètres de dénivellation de la berge et ensuite le mélèze et le pin prédomine, portants parfois la marque de vastes incendies qu'ici rien n'arrête à part les rivières larges. La pêche est ici aussi bonne que précédemment. Mais n'ayant plus de vers il me faut attraper des sauterelles, ce qui me prend généralement plus de temps que d'attraper 2 poissons car l'herbe est rare.

Il nous est arrivé d'avoir un fort vent d'est le matin, avec des creux bien marqués, puis le calme plat à midi et enfin un vent d'ouest favorable l'après midi. C'est alors que je façonnais rapidement une voile avec la cape de pluie et la progression s'en trouvait accélérée. Le but n'était pas d'aller vite mais de profiter de ce qui se présentait pour traverser cet environnement rude. Le vent fait partie de ces éléments parfois bienveillants, parfois hostiles.

 

Epilogue

Au terme de notre périple de 14 jours nous avons parcouru 380 km de rivières et de fleuve, senti, ce que l’œil ne peut voir et vibré tous les sens en alerte pour ressentir l'immensité, la beauté et surtout la liberté.

 

Un bus nous a ramener à Yakutsk en soirée et nous y avons retrouvé un peu de réconfort pendant 5 jours avant de rentrer en France. Des images plein la tête ne peuvent que me donner envie d'y retourner.

 

 

Une expédition plus longue s'organise déjà pour l'été 2014...

 

 

 



 

 
 

 Copyright 2010-2013 ©: www.masterskidefond.fr

ASSOCIATION DES MASTERS NORDIQUES
- Association des Masters de A à Z
- Adhérer à l'association
- Les avantages

   
- Inscription à la Newsletter
- Mentions légales  
- Contact