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2 beaux tours en Russialoppet

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Tandis que les deux courses européennes de la Worldloppet (notre Transju et la Tartu en Estonie) étaient annulées faute (notamment) de belle neige, avec les Peschot (Régis bien connu des masters français) nous sommes allées traîner nos lattes en Russie pour deux étapes de la Russialoppet.

 

Article écrit par Boris Petroff le 23 février 2016

2 beaux tours en Russialoppet !

Petite parenthèse sur cet hiver indélicat : comme l’écrivit Gilles Carré : « J’aurais du me douter que la Transju serait annulée faute de neige quand j’ai appris que le Chaman Boris n’y participait pas cette année »

Mais qu’est ce que la Russialoppet ? Une inspiration russe de la Worldloppet : 18 courses (d’au moins 50 km chaque) sur tout l’immense territoire russe, de Mourmansk à Sakhaline, sont regroupées dans ce circuit. Il faut en faire 10 dans au moins 5 républiques pour devenir Master de la Russialoppet. Voir carte (doc 1).

A ce jour un français seulement a réussi ce tour de force : Christophe Joablancq (qui fut en poste à Moscou durant plusieurs années).

Pour ma part, et celle de mon épouse Isabelle, nous arrivons à 8 étapes : bien tôt le terme…

Mais revenons à cette année.

 

1/ la  Nikolov Perevoz !

Samedi 13 février. Midi (en Russie la plupart des courses partent à 11h ou midi  et c’est super sympa pour faire la grasse mat’ ou venir d’un peu loin).

Le départ est lancé. Pour une épreuve qui n’est pas sans rappeler le marathon du Baïkal : 50 km sur de la glace vive à peine recouverte de quelques malheureux mm de neige (l’hiver russe fut aussi redoutablement chaud cette année 2016 qu’en Europe occidentale !).

Pas sur un lac mais sur une rivière (la Dubna) et un de ses affluents. Un parcours de 25 km en forme de Y (voir schéma) à parcourir deux fois. Commode pour les organisateurs : nul besoin de faire les traces : la rivière est assez large pour permettre l’aller retour sans se gêner.

 Et il suffit aux skieurs d’éviter les nombreux pêcheurs qui taquinent le poisson à travers la glace !

Cela file mais c’est très délicat à skier car souvent la glace ressort et la moindre faute dans le transfert de poids se paie d’une glissade voire d’une chute (sans gravité heureusement).

En outre les passages des camions, scooters des neige et même piétons laissent sur la glce des petits dénivelés pas toujours simples à négocier.

500 participants à cette Nikolov Perevoz qui fêtait son 20ème anniversaire. La course tire son nom du village du même nom (littéralement « St Nicolas des transporteurs ») ancien village connu depuis trois mille ans comme un haut lieu de communication.

La rivière Dubna et la Moskova (qui coule à Moscou) se jettent en effet dans la Volga à cet endroit précis.

 

La ville de Dubna (à 15 km du départ) est récente : elle fut créée dans les années 1950 pour abriter LE centre soviétique de recherche nucléaire tant civil que militaire. C’était il y a encore une trentaine d’année une ville fermée aux touristes. Aujourd’hui elle est grande ouverte… mais ne présente aucun intérêt touristique !

 

A l’inverse de Veretyevo, lieu précis de départ de la course, qui fut un village de vacances pour jeunes à l’époque soviétique et fut rénové de façon sublime comme base hôtelière et de loisirs. Avec gout et art ! C’est un musée à ciel ouvert. Un régal absolu. Nous y avons passé deux nuits inoubliables.

Mais revenons à la course.

Placé en seconde ligne (eu égard à ma lointaine origine je suppose) je dus très vite me garer pour laisser des hordes de skieurs talentueux autant que costauds me dépasser comme des flèches ! Au second km je voyais loin devant ce long ruban de skieurs émérites s’éloigner sur la rivière tandis que je recherchais encore mes marques en compagnie de quelques vrais skieurs « populaires ».

Ce n’est pas si simple de skier sur de la glace…

Premier demi-tour au 6ème km : je croise Régis parti très prudemment. 14ème km encore un demi-tour : Régis se rapproche. Au 20ème il me passe avec un mot gentil et irrésistiblement me laisse avec mes compagnons de fortune ! 23ème km troisième et dernier demi-tour. Puis nous repassons sur la ligne de départ et recommençons une seconde fois le même circuit en Y.

Petit à petit on se fait à la rivière glacée et on prend plaisir à trouver le bon transfert de poids.

Dénivelé total sur ces 50 km : 0,00 mètre !

Si Régis termine sous les 3 heures il me faudra 3h13 pour ma part (et 2h20 pour Isabelle inscrite sur le 25 km ; au fait 5 distances proposées : 2 km, 4 km, 10 km, 25 km et 50 km).

Une course très bien organisée, très pro avec des stands de matériel et fart comme chez nous. Des cadeaux aux premiers de chaque catégorie. Diplôme et belle médaille de bois pour tous.

Il faut dire que le créateur de cette épreuve, Giorgi Kadykov, est maintes fois master de la WL et le patron de la Russialoppet.

Quelques photos de la course

Infos pratiques :

Pour découvrir la Russialoppet et chacune de ses courses (dont la Nikolov Perevoz) en anglais, voir ici : http://russialoppet.ru/en/

Pour rejoindre Dubna et Veretyevo le plus simple est de louer une auto. Un peu moins de deux heures de Moscou via la route 104 (appelée aussi Route de Dmitrov). Il vaut mieux avoir un GPS ou … lire le cyrillique ! La conduite est assez facile et la route bien déneigée.

Hébergement sur place à Veretyevo dans le centre « Art Usadba » (littéralement la Maison des Arts ».

On peut y manger (de la cuisine russe typique et sans fioriture).

Pour avoir une idée de ce lieu magique voir ici : https://www.tripadvisor.fr/LocationPhotoDirectLink-g2540903-d6922601-i151605062-Art_Usadba_Veretevo-Taldom_Taldomsky_District_Moscow_Oblast_Central_Rus.html

 

Pour info, le rouble ayant beaucoup perdu de sa valeur, une chambre double coute dans les 35 € la nuit …

Pour ce qui est du visa : je vous conseille de dépenser quelques € de plus et de passer par une agence spécialisée.

Contrairement à ce que beaucoup imaginent, la Russie est un pays moderne, chaleureux, paisible. Les Russes vivent exactement comme nous avec peut-être la Vodka qui remplace les bons vins !

Les femmes sont élégantes et belles. Les embouteillages en ville fréquents. On peut partout payer en carte de crédit…Et Moscou change tous les ans !

Seule flagrante différence, les Russes parlent et écrivent en russe. Mais beaucoup se débrouillent en anglais.

2/ Seconde étape : Voronej !

Ah, Voronej….

C’est une très vielle ville (fondée au début du moyen âge) qui doit son développement à Pierre le Grand qui y installa ses chantiers navals. Cela peut paraitre étrange quand on sait que la ville est à plusieurs centaines de km de la mer (Noire). Mais c’est compter sans le Don (paisible) qui relie Voronej à Rostov et à la Mer d’Azov.

La ville fut entièrement rasée durant la seconde guerre (Voronej est assez proche de Stalingrad) : les « fascistes » (comme disent les Russes) tenant la rive droite de la rivière Voronej et les soviétiques la rive gauche. 8 mois de bataille sans merci et une ville détruite à 97 % ! Aujourd’hui elle compte plus d’un million d’habitants et est une grosse capitale régionale. Et 140 000 étudiants venant du monde entier !

Entièrement reconstruite et en particulier, à l’identique, le Boulevard de la Révolution, nouveau nom donné du temps des soviétiques (et encore inchangé) à la rue principale où étaient bâtis tous les palais et maisons bourgeoises des temps jadis. Magnifique.

Le marathon de Voronej, 33ème édition en 2016, se court à quelques km du centre ville, dans un lieu nommé Olympic qui est une sorte de Bois de Boulogne des habitants de Voronej.

On y vient en famille, pour promener ou courir, manger quelques grillades et profiter de la forêt.

Le Marathon de Voronej est restée une course régionale (même si quelques moscovites et autres bons skieurs russes font le déplacement). 10 km pour les juniors et les plus de 80 ans. 30 km pour les femmes et 50 km pour les hommes.

Départ à 11h00.

Le circuit mesurerait cette année 10 km (au lieu des 12,5 habituels faute d’un enneigement suffisant), passe sur les allées larges du Parc et serpente parfois sur des petits chemins forestiers. C’est bucoliques et rigoureusement plat (enfin il y a un très très faux plat et une descente de 2m de dénivelé !). Voir schéma.

5 tours pour les hommes et trois pour les femmes.

Il fallut bien du travail au pisteur pour rendre skiables ces 10 km gelés et déneigés par la très forte pluie tombée 48 heures plus tôt !

Quand nous sommes arrivés à Voronej, le soleil était de la partie et le thermomètre autour de -2°

200 participants à cette course (dont seulement une vingtaine de femmes).

Un accueil incroyable ! Certes nous étions leurs premiers français (et venus spécialement pour ce Marathon à Voronej) mais tout de même.

A l’inscription le samedi les organisateurs nous ont offert thé, chocolats et petits gâteaux. Ils nous ont proposé de garder nos skis (le Centre « Olympic » est à une dizaine de km du centre ville où nous étions hébergés)…

Coût de l’inscription : 800 roubles (soit environ 9 €).

Pendant l’épreuve, à chaque ravito, les bénévoles nous avaient repéré et offert (enfin surtout à, Isabelle) un traitement de faveur…

L’épreuve : moins pro qu’à Dubna mais plus facile à skier. Très technique cependant avec la glace toujours proche notamment dans les virages serrés. Tous les km marqués et pas de bousculade quand les premiers m’ont pris un tour … Voir photos.

Je tiens Régis sur 5 km mais au total en 2h53’ il me met 11 mn dans la vue !

A noter que ces temps (honorables pour un 50 km ) nous placent dans les choux ! 130ème pour Régis, 158ème pour moi sur … 175 classés. Le premier des plus de 75 ans termine loin devant Régis !!

Seule Isabelle tire son épingle du jeu (bien que finissant dernière du 30 km en 2h40) … car elle est première des femmes de plus de 65 ans et remporte pour l‘occasion une médaille, un diplôme, un bonnet, une assiette et … 2000 Roubles voit=r diplôme et photos.

Nous ne serons pas longtemps jaloux : les organisateurs de la course, au terme de la remise des prix, nous invite tous trois sur le podium et nous offrent bonnets et assiettes souvenirs ! « Vive la France » !

Que de félicitations et de photos en redescendant du podium.

Sans compter ceux qui nous avaient reconnus depuis Dubna et ceux… qui m’ont donné rdv à Dëmino, à Rybinsk, dans trois semaines, pour l’étape russe de la Wordloppet.

 

Infos pratiques :

Pour rejoindre Voronej de Moscou, nous avons choisi le train couchettes. De véritables lits avec service de thé ou café à la place. Ce n’est pas le TGV mais plutôt le QPST (qui prend son temps) : départ à 21h00 de Moscou et arrivée à 8h00 à Voronej (pour 550 km)…

A Voronej nous étions à l’hôtel « Bronzovoy Kaban » : le sanglier de bronze. Très bien situé à deux pas de la gare, près du Boulevard de la Révolution. Moderne, confortable, joli mais mal isolé : il vaut mieux ne pas avoir de voisins bruyants ! http://www.booking.com/hotel/ru/bronzovy-kaban.fr.html

A recommander un superbe restaurant : le Garmochka, sur l’avenue Karl Marx. Ambiance feutrée, service impeccable, très bonne cuisine russe. 50 € à 4 ; vodka comprise ! Au fait Garmochka c’est cet accordéon russe typique….

Bon pour ceux qu’une course de la Russialoppet tenterait : une seule adresse : la mienne !
boris.petroff@free.fr

   
 

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