Avec
l’Unasacem, 28 = 30 !
« C’est super ! On est 634ème
sur 2000. Un relais marqué UNASACEM aux couleurs de la Vasaloppet !!
Mercredi prochain à l’Assemblée générale de l’Unasacem je ferai
sensation ! Et il y a même nos noms d’inscrits : Olivier Traullé,
Jean-Luc Magdinier, Isabelle Petroff, Michel Boulanger et Boris
Petroff. »»

Michel, le Michel Boulanger, notre
Président à nous, est fier comme tout. Et il a raison de l’être. 7 h
30 pour notre équipe sur les 90 km de la Vasa.

Oubliée la terrible déconvenue du lundi
où il dût rendre les skis à 9 km du but, à Eldris après 10 km à la
frontale encadré des deux skieurs balais de la course. Il a d’autant
plus raison d’être fier de lui que la veille il n’avait plus de
skis : emportés par erreur par un collègue bien étourdi … dont on ne
donnera que les initiales : PT. Mais non il ne s’agit pas de Patrice
Turlan (qui est certes parti avec les clefs de la chambre de l’AJ
mais sans autres skis que les siens…).
Michel dut louer au dernier moment une
paire de skis compatibles avec ses chaussures. Des Madshus de
compet’, raides et à farter bien sûr… sur une neige tombante à zéro
degré ! Pour lui qui était si bien habitué à ses Fisher écailles
CRS.
Un quart d’heure avant qu’Isabelle ne
lui passe le relais, derniers tests de fart … concluants :
inskiables ! Aucune retenue sur cette neige humide et pas encore
transformée. Aucune retenue et aucune … tenue : à 5 mn estimées de
son départ, Michel perd l’équilibre à l’arrêt et chute lourdement
sur le poignet gauche : grosse entorse probable. Il grimace, change
sa montre de poignet, frotte énergiquement la main qui déjà prend du
volume …tandis que, risquant le tout pour le tout, je recouvre sans
lui dire sa poussette de tube Universel Mieux vaut qu’il botte
plutôt que de reculer quand j’imagine bien qu’avec une seule main
valide, il ne pourra pas pousser énergiquement sur les bâtons (les
miens par parenthèse : les siens étant déjà rentrés sur … Aulnay
sous Bois.)
En un peu moins d’une heure quinze il
boucle courageusement les 9,5 km bien accidentés d’Oxberg à Hökberg.
Et me passe le relais.

Et en 28 ans de Vasa je n’ai jamais été
aussi vite sur les 19 derniers km : 1h16’ pour relier Mora à partir
d’Hökberg. J’ai doublé 251 concurrents sur ce parcours, soit un tous
les 80 mètres (ou toutes les 20 secondes…). Je n’ai jamais tant
changé de traces de ma vie, car il n’y en avait qu’une qui glissait
bien ! Au total je fais le 151ème chrono (sur 2000) entre
Hökberg et Eldris et le 175ème d’Eldris à Mora.
Du grand bonheur … que je paierai un peu
le surlendemain entre Sälen et Mora…
Au total grâce au départ canon d’Olivier
pourtant parti en queue de peloton (1h37 pour les 24 premiers km,
jusqu’à Mangsbodarna), à la ténacité de Jean-Luc (1 h50 pour les 24
km suivants jusqu’Evertsberg), à la tranquille persévérance
d’Isabelle (1h35 pour rejoindre Oxberg) et à Michel et moi, le
relais UNASACEM termine 634éme en 7h30’25’’.
Mais quelle fabuleuse organisation que
ce relais : à chaque point d’étape, des panneaux lumineux annoncent
l’arrivée de son coéquipier quelques minutes avant qu’il
n’apparaisse… Aucune bousculade, pas d’attente inutile sur le
passage de transfert. Nickel chrome comme dirait Jean Marie G. avec
qui j’aurais eu un grand plaisir à partager cette émotion…
Mais que retenir, à part cette belle
expérience du relais (Staffetvasan en suédois) de cette édition
2016.
Beaucoup de choses et par où commencer ?
Par la paradisiaque Oppet Spar du lundi
ou la dure Vasa toute brassée du dimanche ?
Par la belle ambiance colo de vacances
de la trentaine de membres de l’Unasacem (et assimilés) : les
skieurs de la météo et de l’aviation civile réunies, qui avaient
fait le déplacement sur Mora ?
Par le sourire retrouvé du Beaucher
rajeuni amaigri ou de Mamiloppet heureuse de boucler sa Tjejvasan ?
Par la constance d’Isabelle et la
ténacité de Julia qui se disputent la Halvvasan ?
Par la joie simple et nature d’une
Valérie sans complexe sur la Kortvasan ?
Par ma secrète satisfaction de ne pas
avoir vraiment pris un an de plus cette nouvelle semaine de Vasa :
ma 28ème année et ma trentième édition sur 90 km…
Et si on commençait par le début !
Janvier 2015 : l’Union nationale des
associations sportives de l’aviation civile et de la météorologie,
section ski de fond, bref l’Unasacem arrose à Lienz ses
belles prestations sur les Dolomiten Lauf et décide dans l’ivresse
douce de sa prochaine envolée. Vote après vote la bataille fait rage
entre une skating et la Vasa. Sur le tapis vert des apparatchiks, la
Vasa l’emporte ! Ou plus exactement l’OppetSpar, cette Vasa du
lundi, moins courue moins bousculée que celle du dimanche.
Gros pari que ces 90 km en classique
pour des skieurs pour la plupart masters WL ou en phase de le
devenir mais peu habitués à dépasser les 55 km. Tous (enfin
beaucoup) risquaient de s’abstenir par peur du couperet des temps
limite.
Nous craignions Waterloo et ce fut
Valmy ! Plus de 30 participants (compris quelques extérieurs
habitués de l’Unasacem).
Le détail des inscrits par course.
Mais quelle organisation : héberger,
déplacer, nourrir, soutenir une trentaine d’individus dont l’arrivée
et le départ se sont échelonnés sur une dizaine de jours ! Il nous
fallut un Boulanger inventif et serein pour que tout se déroule à
merveille. Bravo Michel et bravo pour ton choix de l’AJ de Rättvik,
certes au luxe sommaire et sans pâtes au ptit dej mais bien adaptée
à ces mouvements incessants… et à un coût acceptable.
Au total une réussite quasi parfaite :
TOUS (… sauf un à qui il manqua quelques minutes pour échapper, au
81ème km, à Eldris, à la fermeture du théâtre nocturne)
tous, donc, ont passé lundi soir la ligne d’arrivée à Mora. A
savoir : J Luc Magdinier, Vincent Ducastin, Pierre Charon, J Pierre
Girardet, Chantal Flick, Brunilde Girardet, Maria Sermerian,
Frédéric Miens, Olivier Rivière, René Vercaigne, Laurent et Rémi
Mérindol, J P Mazard, Christophe Petit, Jacques Roinat, Samuel
Vincent, Bruno Vermot-Desroches, François Giroux, Patrick Thomas,
Michel Boulanger, Joseph Luce, Patrice Turlan, J Philippe Beaucher …
et moi.
La pauvre Geneviève Pelletier, Gégé pour
les copains, … est présente mais forfait because grave accident
d’auto 15 jours plus tôt !!!
De même Flora Mérindol qu’une chute en
ski alpin (quelle idée de perdre encore du temps à faire du ski
d‘handicapé physique incapable de monter les escaliers à pieds) a
privée de ses moyens de fondeuse !

Il faut dire que, pour une fois, les
gars de la météo ne s’étaient pas moqués de nous, nous offrant une
belle neige froide à poussette bleue, servie sur des traces
impeccables par un beau soleil de printemps ! L’une des plus belles
éditions que je n’ai jamais rencontrées en 28 années !
Déjà le vendredi précédent les
conditions étaient extra pour la Kort, version familiale de la Vasa
(bravo Valérie et Laurent Mérindol mais aussi Joseph Luce, Patrice
Turlan et René Vercaigne) comme le samedi pour la Tjej : cette Vasa
réservée aux femmes et où cette année plus de 8000 femmes (dont
Mamiloppet et Bénédicte Vercaigne) ont joué des coudes.
De même le mardi pour la Halvvasan (où
Olivier Traullé, Baptiste Hiriart et son père Gérard s’inscrivirent
pour gagner une meilleure ligne pour la vraie Vasa et que Julia
Boursin et Isabelle s’étaient fixé comme bel objectif. 45 km en
classique ce n’est pas rien…).
A noter pour toutes ces « courtes » des
départs en vagues échelonnées de quart d’heure en quart d’heure
offrant ainsi de bonnes conditions de skis sans grosse bousculade.
Et
moi et moi ?
Contrat rempli ! J’ai réussi mon second chrono
historique le lundi profitant de traces superbes tant pour
l’alternatif que pour la poussée simultanée mais d’une glisse tout
juste bonne (tous les Fisher me doublaient comme des fusées dans la
moindre descente : sans doute faudra-t-il que je passe, moi aussi,
au fluor ?). 6h26’ : merci Jean-Philippe qui me lança,
quittant le car sur les 6 heures du mat’ :
« Ca pour toi, camarade, c’est une neige à 6.30 ! »
Bien vu Jean Philippe ! Et bravo pour
tes 8h44 (presque trois heures de moins que l’année passée) qui te
donnent un moral d’enfer pour continuer la lutte jusqu’au bout,
jusqu’en 2021, jusqu’à ta trentième année. Promis craché juré, si je
suis encore sur les skis, je traînerai mon dossard orange de Vétéran
à tes côtés cette année là !!!!
Ce chrono me place dans les 800ème
sur 5400 arrivés (et près de 6000 partants). Tout le reste de la
semaine n’est plus que bonus.
Le reste de la semaine ? Accompagner Isa
sur sa Halv et l’encourager sur tout le parcours, visiter Falun :
très belles pistes aux pieds des tremplins, un musée d’histoire
locale magnifique, de jolies vielles ruelles…

Participer au Relais.
Et repartir sur 90 km le dimanche matin.
Pour la vraie Vasa.
15800 inscrits et présents au départ
malgré une météo peu propice au classique farté : une température
qui oscille autour de zéro, une neige qui tombe par à coups, humide
mais pas assez pour être sur de glisser en tube.
J’ai farté avec toute une gamme de
poussettes Swix du 40 au 55. Et cela a tenu…les 3 premiers km. Parti
en 5ème ligne (avec à mes côtés Baptiste Hiriart) je
passe Smägan en 1h01 et Mangsbodarna en 1h58. Correct sans plus : le
lundi précédent je mettais 18 minutes de moins pour le même
parcours.
A Rysberg je refarte : c’est mieux,
malheureusement l’absence totale de traces jusqu’à Hökberg ne me
permet pas d’aligner des pas glissés. Au mieux je marche sans
prendre appui sur les cannes. A mi parcours (juste avant Evertsberg)
il est 11h35. J’espère boucler en 7h15 comptant sur une meilleure
glisse sur les 19 derniers km.
Au fait j’ai paraffiné à la Cera… et ce
n’est pas mal du tout. Personne ne me nargue plus dans les
descentes, mains dans les poches, quand je pousse comme un bucheron
sur les bâtons !
A Evertsberg je suis 4856ème
avec 26 minutes de retard sur l’Oppet du lundi. Je rêvais de
descentes cool et ce fut l’enfer à peine glacé ! A Oxberg je pointe
à la 4791ème. A mes côtés quelques 5000, un peu plus de
6000 mais aussi de rares 3 ou 4000.
A l’arrivée en 7h01’ je suis 4792ème.
Finalement ce chrono me laisse très satisfait. 7h dans une sale
neige (mais une bonne glisse) pour une seconde Vasa dans la semaine
et après un sprint de 19 kilo le vendredi : papy a encore de beaux
restes et peut envisager les deux années à venir sans trop
d’angoisse….
Beaucoup de copains sur cette Vasa :
Olivier Traullé qui réussit un très beau
chrono de 5h57, pas si loin de Michel Imbaud : 5h34.
Baptiste Hiriart loupe de 6 minutes la
médaille en 6h20 tandis que Gérard déclare forfait à Oxberg, un
coude en vrac.
8h26 pour William Trachsel, 9h27 pour
Clémence Daloz, 9h39 pour Nicolas Fontaine (mal remis de son Oppet
du lundi), 10h46 pour Iwana et Joseph Kral (retrouvés à l’aéroport
d’Arlanda), 10hh48 pour Eric Marecaille…

Et pendant ce temps là, Isabelle
courageusement, se les caille à nous guetter après avoir consulté le
site de la Vasa : « le meilleur site pour suivre les concurrents
à la gorge » comme le traduit si sympathiquement Google.
Qui rappelle toujours que « l’ensemencement des
femmes se fait par l’avant » et qui n’hésite pas à donner les « derniers
conseils pour l’épilation à la cire ».
Bon cela me fait toujours 28 années de
Vasa et 30 fois 90 km de faits…
Boris Petroff
>>> Voir aussi :
l'album photo de la Vasa 2016 de l'UNASACEM avec une escapade à
Ratwick et son lac


>>> Voir aussi :
l'album photo de la Vasa 2016 de l'UNASACEM avec une escapade à
Ratwick et son lac